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Pourquoi traduire Là où il n’y a pas de docteur en bambara ?
Le Mali compte parmi les pays les plus pauvres du monde, avec à peu près la moitié de la population vivant sur moins de $1 par jour. Selon l’Index de développement humain des Nations unies, le Mali est classé 178ème sur 182 payes, tandis que le troisième pays le plus pauvre du monde sur leur Index de pauvreté. À cause du sous développement persistant et des taux élevés de pauvreté, le défi des soins de santé au Mali est impressionnant. Par exemple selon l’Organisation mondiale de la santé, le taux de mortalité maternelle est à environs 540/100 000, plus élevé que la moyenne de l’Afrique sub-saharienne. Autrement dit, au Mali 540 mères meurent durant leur grossesse ou en accouchant tous les 100 000 naissances. En comparaison, aux États-Unis, le taux de mortalité maternelle est 21/100 000 ; c’est à dire, une femme au Mali est 25 fois plus susceptible de mourir d’une grossesse ou en accouchant qu’une femme aux États-Unis.
Nous pensons que ce livre aidera à remplir un grand vide qui existe au Mali, où la plupart des gens habitent dans des endroits ruraux sans accès à des soins de santé de qualité. En particulier, ce sera une grande aide aux agents de soins de santé, aux ONGs, et à d’autres lors de travaux avec des populations dont le bambara est leur langue maternelle. Selon les mots de M. Bocar Bocoum, directeur de formations au Peace corps au Mali, « Oui, dans pas longtemps nous aurons Là où il n’y a pas de docteur en bambara. Pourquoi pas plus tard en fulfuldé, malinké, et bomu ou khassonké aussi ? »
Dans un blog récent au Peace Corps Connect, Michael Simsik, Directeur de pays du Peace corps au Mali, discute de comment il a utilisé ce livre pendant son service :
Ce que j’ai trouvé le plus utile à propos du livre (et aussi du livre Helping Health Workers Learn—HHWL) c’était le préface ou les chapitres qui faisaient références à l’éducation non formelle pour adultes. Lors de mon service en tant que volontaire au sein du Peace corps au Bénin, de 1986 à 1989, je recourais souvent à La où il n’y a pas de docteur quand j’avais à traiter toute petite chose que j’avais attrapé (ou pour faire le triage pour gérer quelque chose de plus grand jusqu’à ce que je pouvais rendre visite au bureau du Peace corps pour plus de traitement). Au dépit de ne pas travailler dans le secteur des soins de santé (je suis formé en gestion de ressources naturelles), je recours à mes exemplaires déchirées de ces deux livres (HHWL et Là où il n’y a pas de docteur) depuis 25 ans.